Les Victorinos relèvent le niveau de la féria (vidéo)
Photo : Gonzalez Arjona (Aplausos)
La plaza de la Maestranza s’est enfin réveillée et les aficionados ont enfin pu vibrer. Enfin des toros de combat dignes de porter ce nom là ont défilé sur le sable de Séville. Après les petardos des Domecq les jours précédents : Montalvo, Victoriano del Rio, Torrestrella, El Pilar et Juan Pedro Domecq qui ont chacun leur tour ennuyé le public et les toreros.
La traditionnelle corrida de Victorino Martin a relevé ce niveau. Les toros bien présentés dans le type de la maison, de comportements variés, exigeants et donnant la plupart de l’émotion. Vuelta posthume pour le quatrième exemplaire nommé Mecanizado. Victorino fils pouvait avoir le sourire.
Antonio Ferrera (silence et vuelta après avis) après avoir partagé les banderilles avec Escribano, écourta la faena, face à un adversaire fade et de peu de charge, d’une belle estocade d’effet rapide. Face au quatrième qui poussa fort à 2 reprises la cavalerie mais sortant seul du peto, Antonio le banderilla avec efficacité et rapidité sans fioriture. Son adversaire est encasté et humilie avec une grande classe dans la muleta douce et précise de Ferrera. A droite, le toro boit la muleta avec le museau au sol. Antonio le conduit avec profondeur. Grande faena et grande émotion. Le triomphe l’attend mais deux pinchazos hondos lui font perdre les trophées. Que pena ! Une des plus grandes faenas de sa carrière dixit le torero lui-même.
El Cid (silence après avis et silence) les aficionados attendent toujours le retour de Manuel, deux faenas discrètes. Son premier adversaire est exigeant mais manque de fond, Manuel manque de solutions.
Manuel Escribano (1 oreille après avis et silence) Manuel partagea lui aussi les banderilles avec Antonio à son premier toro exigeant et qui compris vite la musique, cherchant très rapidement ce qu’il y avait derrière le leurre. Faena méritoire de Manuel qui livra de belles naturelles avec détermination. Il conclut d’une lame entière en s’engageant. Face à l’ultime qui s’éteint rapidement au dernier tiers et sans avoir brillé au cheval, Manuel le coucha d’une entière.