Mont de Marsan : conférence entretenue sur la force du toro et le tercio de varas

La peña A Los Toros a reçu le vétérinaire Hubert Compan
Mdm-Hubert Campan- A Los Toros

En ouverture des soirées « Parlons Toros » de la peña A Los Toros, le premier invité fut le vétérinaire Hubert Compan vendredi soir au local de la peña taurine de Mont de Marsan.

Cette conférence faisait suite à la venue de François Roux en février dernier. Devant une assemblée attentive et réactive deux thèmes ont été abordés :

Dans un premier temps Hubert Compan à tenter de répondre à la question « les toros d’aujourd’hui sont-ils plus forts et plus mobiles ? »

S’appuyant sur des travaux menés conjointement avec l’INRA dans les arènes du Sud-Est, il expliqua que les toros d’aujourd’hui ont plus de forces que dans le passé. Cela est du essentiellement  à la nourriture et au pienso dans la mesure où il y a un bon équilibre dans la répartition des composants. Mais il constate que les toros ont un excès de graisse et de poids.

Une première série d’études mises en place en 2003 par l’INRA, l’AFVT, l’UVTF et diverses associations taurines, a permis de caractériser les muscles des toros braves en fonction des différents encastes.

Il en résulte trois principes de fonctionnement des muscles des toros :

– Fibres rapide Glycolitiques pour les efforts rapides et violents : toros explosifs dans le premier tercio, mais qui manquent de carburant et ne dominent pas le stress oxydatif

– Fibres lentes oxydatives pour les efforts de résistance : toros oxydatif qui s’économisent dans le premier tercio et conservent ensuite plus de force et de mobilité.

– Fibres intermédiaires oxydo-glycolitiques pour les efforts alternés : toro idéal dont le métabolisme musculaire lui permet de conserver force et mobilité pendant les trois tercios

En fonction des encastes, la variation de ces fibres explique les différents comportements et résistance du toro dans les différentes phases de la lidia.

Dans un second temps, il aborda le thème du tercio de varas et de l’avenir du tercio de piques qui fit réagir l’assemblée. Il expliqua après analyse que la pique doit être placée à la base du morillo afin de ne pas causer de blessure au toro mais révéla que sur les études plus de 90% des cas observés, la pique fut mal donnée et pouvant occasionner des blessures aux toros. Les aficionados furent partagés entre le fait de devoir alléger la pique ou de devoir mettre plutôt en avant l’incompétence d’une grande partie des picadors.

Les échanges continuèrent entre tapas y vinos 

 

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