Le 7 juillet, journée nationale de la peur
Samedi soir, la peña taurine A Los Toros de Mont de Marsan fut très heureuse d’accueillir une seconde fois le journaliste, conteur, observateur du monde taurin et coureur d’encierro : Chapu Apaolaza, à l’occasion de la parution en français du livre « siete de julio » aux Editions Atlantica.
Déjà captivant lors de la soirée qu’il anima pour la venue de César Rincon au mois d’avril, il capta de manière formidable le public nombreux avec la présence de plusieurs coureurs d’encierros de la région dont un coureur canadien qui est venu s’installer dans la région afin de vivre sa passion au plus près. Chapu fut accompagné par Emmanuel de Marichalar ancien coureur français, et collaborateur dans semana grande, auteur du livre « le souffle dans le dos » montra des vidéos des encierros.
Francisco Chapu Apaolaza gagne sa vie en tant qu’observateur professionnel et conteurs d’histoires. Né à San Sebastián au moment du chupinazo de 1977, il grandit dans une famille qui apprécie la tauromachie, la poésie, le printemps, les oursins, et qui aime particulièrement danser les valses du Nouvel An en pyjama. Navarrais de cœur et par alliance, il se considère d’un peu partout et navigue du côté de Madrid, à mi-chemin entre la baie de la Concha et le phare de Trafalgar. Il travaille pour la section V des reportages régionaux de Vocento et a obtenu le prix de journalisme Manuel Alcántara. Il confesse qu’il n’est rien pour l’encierro de Pampelune, mais que l’encierro est tout pour lui. Il est le père de Macarena.
Un récit intelligent, virtuose, sur les célèbres encierros de Pampelune : le 7 juillet, coup d’envoi des fêtes de la San Fermín, vu par un coureur différent des autres. Journaliste et surtout écrivain, Chapu Apaolaza joint l’observation à la mémoire. Rien ne lui échappe. Dans ce livre empreint de vacarme et d’odeurs, on passe de l’adrénaline… à une étrange quiétude. On y croise des types sourds qui, lorsqu’ils courent, ressentent l’électricité du taureau dans leur dos, des chirurgiens qui tremblent, des blessés qui tâtent le sol à la recherche de leurs lunettes et des femmes qui donnent des leçons à des coureurs paternalistes. Le 7 juillet parle de la peur, de la mort, du hasard et de l’anxiété, mais aussi de la joie, de l’euphorie, et de l’intensité de la lumière du matin après le passage du troupeau.