Saint Gilles : Thomas Joubert coupe deux oreilles face à l’ultime toro

une oreille pour Ivan Fandiño (vidéo)
Saint Gilles-Thomas Joubert2016

Photo et CR : Toreria.net

Il aura fallut attendre l’ultime toro pour avoir quelque chose à se raconter et par chance il est tombé sur l’arlésien très inspiré avec son toreo personnel qui transforma ce moment en triomphe, le palco allant même jusqu’à offrir plus que généreusement une vuelta à un bon toro certes mais loin d’être un toro exceptionnel. Il faut dire que ses cinq congénères qui l’avaient précédé n’avaient généré que de l’ennui par manque de race. Les Mollalta, variés de robe avec trois jaboneros et deux castaños, tous très bien présentés, auront déçus à l’exception du noir dernier avec sa présence et son bon fond. Paseillo et mi-temps chanté par le baryton Philippe Cornille, pst Ch Sevilla, trois quart d’arènes, soleil et vent parfois gênant.

Ivan Fandiño (Salut après avis et 1 oreille) Le jabonero d’ouverture se montra sans classe ni race lors de ses deux rencontres et dans la muleta de Fandiño ou il se défendait plus qu’il ne combattait. Le basque en finit d’une superbe lame nécessitant trois coups de descabellos. Une seule pique sans éclat pour le castaño armé fin tout comme son comportement dans le leurre avec un petit peu pus de potentiel que Fandiño ira chercher en fin de parcours avec décision pour quelques derechazos méritoires avant d’en finir d’une entière de coté et d’un descabello.

Paco Ureña (Silence après avis et salut) Petite pique et vuelta de campana pour le second jabonero avec un petit fond de noblesse décastée, l’entame de faena de P. Ureña laissa entrevoir une belle suite sous l’air d’opéra flamenca mais qui resta…. Sans suite, le Mollalta se dégonflant rapidement pour finir occis de plusieurs manières. Avec le superbe castaño qui lui échut en second, ce fut encore pire coté moral du toro, autant vaillant et mobile qu’un bloc de pierre malgré l’insistance du torero de Lorca qui fit durer et trainer en longueur un trasteo d’ennui…. Qu’il conclut de bonne façon.

Thomas Joubert (Salut après avis et 2 oreilles) Le troisième jabonero n’avait rien à envier à ses deux frères de couleurs, se montrant en plus bronco dans la muleta de T. Joubert. Jolie réception de cape, deux rencontres anodines avant une entame par cambiadas et un superbe enchainement de la gauche avant que tout ne se dérègle, le vent n’arrangeant rien à l’affaire et l’arlésien s’embrouillant avec les armes. Le toro de clôture poussa par devant la cavalerie montée par O. Riboulet qui boula au sol et dont il voulut réparer l’affront en ne se faisant pas que des amis parmi ses «paisanos». T. Joubert excella lui cape en main avant d’initier sa faena les deux genoux en terre, déclenchant le magnifique « Guadalquivir » pour souligner musicalement le moment de plaisir du torero arlésien qui enchaina trois naturelles somptueuses avant une construction maison issue de sa tauromachie engagée, créative, surprenante et irrégulière qui impacte sur le public a juste raison et qui lui fit obtenir une sortie en triomphe méritée après une épée au second essai….

 

  • Classe pratique : Dimanche en matinée

Novillada sans picador en classe pratique (en partenariat avec le CFT) avec quatre erales de Los Galos pour Pierre Mailhan (Vuelta), El Péré (Oreille), Solalito (Silence) et Nino Julien (Oreille symbolique). Le 4° eral fut estoqué par Solalito en lieu et place de N. Julien en deçà de l’âge requit.

CR : Toreria.net

 

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