Bayonne : Juan Bautista et Paco Ureña sortent en triomphe

Arturo Gilio et Le Lartet séduisent en matinée. GALERIE PHOTOS
Bayonne-Bautista-Ureña2017

Après une matinée nuageuse et pluvieuse, le soleil a refait son apparition au dessus des arènes de Lachepaillet pour la première corrida de la féria de l’Atlantique. Les toros d’El Freixo faisaient leur présentation en France. Il fut surprenant de voir un lot costaud et bien présenté, quand on connaît le propriétaire et sa réticence à toréer des toros de ce trapio là. De robes et de comportements variés, ils ne s’engagèrent que partiellement avant de se dégonfler en fin de faena en rejoignant les planches et donnant quelques complexités. Meilleur le second, bravito. 2/3 d’arène.

Juan Bautista (silence et 2 oreilles) affronta pour commencer un adversaire peu combatif et cherchant à contourner le cheval sur ses deux rencontres. Malgré un joli Quite de Paco Ureña par Gaoneras, Juan Bautista abrégea rapidement sa faena. Face au quatrième « Nitido » qu’il reçut par des véroniques allurées à genoux et sur pieds, il montra un tout autre visage et confirma une nouvelle fois que c’est le torero de la temporada. Varié à la cape, il plaça parfaitement son adversaire face à la cavalerie pour deux rencontres discrètes. Il n’aura pas le temps de faire son brindis au public, le toro venant vers lui, il servit alors un début de faena avec sérénité et douceur. Il prit rapidement le dessus de son adversaire et le domina tout au long de sa faena, servant des séries de classes, relâchées, agrémentées par des changements de main de luxe. Mais son adversaire se dégonfla et tenta de rejoindre les planches mais ne put y parvenir tant que Juan Bautista ne l’avait pas autorisé. Il conclut d’un recibir foudroyant, dans la croix qui fit chavirer les arènes.

Paco Ureña (1 oreille et 2 oreilles après avis) reçut le second par des véroniques douces. En bon lidiador, il plaça à bonne distance le toro face à la cavalerie qu’il poussa avec fixité à la première rencontre avant de s’élancer du centre à la seconde sans se faire prier mais alla a menos. Après un brindis au public, il débuta avec des statuaires. Il se montra sincère, se croisa mais reçut une voltereta à bâbord. A partir de là, le toro fut compliqué et la faena perdit en intensité. Il logea une entière en place en s’engageant après un pinchazo. Face au manso cinquième qui fit chuter le cavalier et se montrant violent à l’impact, Paco Ureña montra sa combativité et sa générosité en s’exposant pour sortir le maximum de son adversaire qui se réfugia vite près des planches en bon manso qu’il fut. Là encore, après un pinchazo, il logea une grande épée en plein dans le mille et obtint deux oreilles généreuses.

Andrés Roca Rey (ovation après avis et ovation après avis) le péruvien reçut le troisième toro par des passes de tablier et chicuelinas. Après deux piques sans relief, Roca Rey alla répondre au quite de Juan Bautista. Au début de faena, le Freixo sembla montrer de la noblesse mais chercha ensuite la sortie. La faena débuta sérieusement avec de baisser de ton. Face à l’ultime, il se montra appliqué, donna quelques muletazos relâchés mais sans transmission et sa faena s’éternisa inutilement. 

Les organisateurs voulurent une nouvelle fois appeler le mayoral pour le sortir à hombros avant que le public ne proteste. Le mayoral se contenta d’un simple salut déjà très généreux. D’où vient cette mauvaise manie de vouloir absolument faire croire à de l’exceptionnel ?

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  • En matinée, le mexicain Arturo Gilio et le Lartet séduisent :

Bayonne-Lartet-Arturo Gilio

Intéressante matinée malgré les averses grâce au bétail gersois de Paul, Jérôme et Mathilde Bonnet. De bonne présentation, ils donnèrent un bon jeu. Encasté le premier, compliqué le second, noble avec du fond le troisième crédité d’une vuelta posthume, noble et pimenté le quatrième. C’est le jeune mexicain, inconnu en France, qui réalisa la meilleure prestation de la matinée, toréant avec classe et un poder dans ses muletazos. Il montra également des qualités de capeador et se qualifia logiquement pour la finale des sans picador, ce dimanche matin face à des erales de Camino de Santiago.

El Lauri (ovation)

Dorian Canton (vuelta)

Arturo Gilio (2 oreilles)

Alvaro de Faranda (silence)

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